Hausse des prix des matières premières: les chaînes de valeur mondiales traversent un moment critique, prises en sandwich entre une demande internationale croissante suite à la reprise économique post-pandémique, d’une part, et une combinaison de pénuries d’approvisionnement et de goulots d’étranglement dans les transports, d’autre part. Ces deux facteurs provoquent une hausse des prix des matières premières, inimaginable il y a encore quelques mois. À cet égard, nous aimerions vous apporter quelques données et quelques réflexions, que nous avons, à leur tour, recueillies auprès de sites populaires.

 

Quelles sont les causes de la hausse des prix des matières premières ?

Selon des experts faisant autorité en la matière, la cause de la hausse des prix des matières premières est le fort déséquilibre entre l’offre et la demande ; cet écart ne cesse de croître et ne peut être contenu. Les estimations les plus récentes ont marqué une augmentation des prix de certains matériaux de l’ordre de 200% seulement l’année dernière et grâce à l’effondrement des prix qui avait caractérisé les premiers mois de la pandémie de Covid-19, ont rendu l’augmentation si substantielle . Un exemple frappant, qui implique de près notre production, est constitué par l’acier, qui est passé de 380 dollars la tonne en juin 2020 à 1 100 dollars la tonne en septembre 2021 : une augmentation vertigineuse qui atteint près de 300 %. Quant au pétrole, dont le coût s’était effondré en 2020 (-68%) et a fortement augmenté depuis (+203%), il est possible que son prix puisse s’établir à 60-75 dollars le baril. Cependant, tous les matériaux ont connu une histoire similaire, mais la primauté négative des augmentations revient au cuivre, au fer, à l’acier, au maïs, au café, au blé et au soja, au bois, aux semi-conducteurs, aux plastiques, au carton pour l’emballage, aux terres rares, au lithium. Pour traduire la situation en chiffres, l’achat de matières premières représente 46,6% du chiffre d’affaires des entreprises manufacturières et 33,1% pour les entreprises de construction. A cette dynamique s’est ajoutée vers la fin de l’été dernier (mais dans un processus qui se développait déjà depuis quelques mois) une flambée des prix de l’énergie, consécutive à une augmentation de la demande d’hydrocarbures (gaz naturel en particulier) et, également dans ce cas, le manque d’approvisionnement. En effet, le gaz naturel est passé de 1,22 $ le MMBtu (British Thermal Unit, unité de mesure qui sert à quantifier le gaz naturel et dont l’unité correspond à environ 28 m3) en mai 2020 à 25,81 $ en septembre 2021. Certes ces deux pics ne peuvent pas être considérées comme des valeurs de référence immuables compte tenu de la fréquence des variations de prix, mais la différence donne une idée de ce qui se passe sur le marché mondial de l’énergie. La transition entraînera une augmentation des coûts des énergies fossiles et ce sont les premières conséquences. Au sein de l’UE, la hausse des prix est aussi en partie liée à la mise en œuvre de certaines politiques climatiques de l’UE. L’augmentation du coût de l’énergie est aggravée par les augmentations de l’essence et du diesel, compromettant ainsi la reprise post-pandémique attendue. Pendant ce temps, les gouvernements de nombreux pays devront gérer la hausse de l’inflation. En effet, la Fed américaine et la BCE en Europe prennent déjà des mesures pour empêcher les hausses incontrôlées de l’inflation. La forte poussée sur les coûts, insoutenable dans certains secteurs, réduit les marges des entreprises et provoque une hausse des prix à la production qui en novembre 2021, hors énergie, ont augmenté de 8,9 %, un rythme d’évolution jamais enregistré depuis 2001.

Comme nous l’avons dit au début, nous vous transmettons ces informations à des fins de divulgation, telles que nous les avons reçues et collectées. À notre tour, nous souffrons de cette situation, qui affecte inévitablement nos prix. Néanmoins, nous avons maintenu nos augmentations aussi bas que possible et avons absorbé, dans un pourcentage très élevé, ces augmentations générales.

auteur PACTUR